« DCF membre de l'association HQE | Page d'accueil | La durabilité des Villas Torpédo se confirme »
03.10.2007
Habitat individuel dense HQE® : les principes en action
Retours d'expériences lors du « Mardi du CAUE »
ce 2 octobre : urbanistes, architectes et maîtres d’ouvrages publics et privés ont tiré leurs enseignements au terme des opérations expérimentales d’habitat individuel dense et contemporain HQE® menées sur le territoire de Plaine Commune.
Sur les six projets en accession à la propriété qui ont été enclenchés en 2001 avec le soutien du Plan Urbanisme Construction Architecture et du Ministère de l’équipement, deux sont effectivement livrés : les Villas Torpédo à Saint-Denis et les Jardins Utrillo à Villetaneuse, promus par DCF.
Edouard de Penguilly ainsi que les architectes David Trottin et Pierre Boudry ont témoigné de l’aventure.
Une méthode transversale de conception
La mise en place d’un « atelier transversal de projets » sous la houlette d’Anne Molinier, chef de projet à Plaine Commune et de Pascal Chombart de Lauwe de l’agence Tectône, rassemblant régulièrement les partenaires institutionnels, les promoteurs et les architectes a permis d’impulser une cohérence, de surmonter les difficultés inhérentes à l’expérimentation et d’enrichir la démarche globale.
L’originalité a été de faire collaborer de jeunes architectes à la vision contemporaine, pour la plupart lauréats du concours Europan, avec des maîtres d’ouvrage sensibles à la qualité architecturale ainsi qu’à une bonne intégration urbaine.
Une large place a été accordée aux études environnementales en amont de la conception, ainsi qu’aux échanges diagnostiques préalables : « la réflexion et la concertation entre les partenaires et les futurs habitants est fondamentale, souvent le temps n’est pas pris » selon Franck Faucheux, chargé de mission au PUCA.
Une gageure architecturale et financière
Le programme impliquait d’avoir le goût du risque : s’adapter à des terrains « à reconquérir » sur le territoire de Plaine Commune, conjuguer densité, qualité architecturale et qualité de vie dans le domaine du logement individuel en secteur urbanisé, appliquer la démarche HQE® dans ses critères techniques et liés à la notion d’urbanisme durable, le tout pour un prix de vente « accessible au plus grand nombre » d’habitants et de salariés de la Communauté d’agglo.
Deux projets sur les six ont été abandonnés face à la multiplication des difficultés (notamment de terrain). Les deux restants, l’un à Épinay et l’autre à Pierrefitte, devraient être livrées entre 2008 et 2009.
Réaliser des opérations HQE® compétitives ?
Aujourd’hui, tout le monde est convaincu de la nécessité de tenir compte de la composante environnementale et d’accorder la plus grande attention aux choix techniques et architecturaux.
Petit à petit, la HQE, qui était en 2001 un concept "d’ingénieur",
a évolué vers une démarche plus globale de développement urbain durable. Au-delà des éco-matériaux et d’une gestion respectueuse des ressources énergétiques, "la conception architecturale doit désormais intégrer d’emblée des données d’habitat durable naturel, sans recherche de sophistication éco-technique" selon Edouard de Penguilly.
« La base même du développement durable repose sur la qualité de la réponse architecturale dans un contexte urbain » dit David Trottin de l’agence Périphériques.

« L’objectif assigné par les élus était un prix de vente de 2200 €/m2 TTC, soit un maximum de 1100€/m2 HT pour la construction. Nous avons dû faire appel à des entreprises aux prix légers, avec le risque que cela implique. Les attentes n’ont pas été totalement satisfaites, ce qui a créé des tensions avec les propriétaires » déplore Edouard de Penguilly.
A terme, les problèmes se résorberont mais « l’on aurait eu la HQE sans soucis à 1300€/m2 HT en prix de revient. La qualité architecturale également représente un coût ».
Il faut sortir de la logique vitrine Bien que la demande HQE commence à se structurer, la réponse est forcément limitée par le prix de vente. Tout en sachant précisément pour qui l’on construit, il est important de bien négocier le foncier, de réfléchir à des solutions d’ingénierie financières compétitives en amont, sans oublier de prévoir les difficultés de gestion ultérieures. « Il faut sortir de la logique vitrine pour rentrer dans la production de masse » dit Franck Faucheux du PUCA. Nous travaillons pour une HQE individuelle dense accessible, et nous portons candidats à la multiplication des expériences. |
Qu’est-ce qu’un habitat individuel dense ? ![]() Pour les néophytes, sachez qu’une cité par exemple est ce qu’il y a de moins dense, malgré les apparences ! |
Les Villas Torpédo![]() Avec la notion de villas imbriquées, nous sommes arrivés à concevoir la densité avec des échappées visuelles, de l’identité, des stationnements individuels. Les 18 appartements sont tous en duplex T4, avec les séjours toujours en phase avec une terrasse ou un jardin. Nous avons beaucoup travaillé les façades, en bois, en briques ou en aluminium sur une enveloppe isolante pertinente en termes d’énergie. Finalement, chaque propriétaire vit dans une maison particulière et l’ensemble s’intègre bien dans le quartier composé notamment de petites maisons ouvrières. Les volumes imbriqués forment une écriture architecturale qui donne sa perennité au bâti. Une vraie vie sociale s’est construite dans le village, une micro-communauté correspondant à un mélange de populations. Voir les photos www.peripheriques-architectes.com |
Les Jardins Utrillo Les Jardins Utrillo bénéficient d'un dispositif de régulation du ruissellement pluvial commun avec la résidence Désilles voisine. Ce dispositif utilise des techniques alternatives d'hydrologie urbaine, dans ![]() Les murs sont composés de matériaux et produits d’origine naturelle. Intervention de l’architecte Pierre Boudry |
09:30 Publié dans Développement urbain durable, Plaine Commune | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : architecture, développement durable, immobilier, urbanisme