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13.10.2006
André Désilles, pour la tolérance et la paix
En 1790, André Désilles (André des Isles de Cambernon) est un jeune noble de 23 ans, breton, lieutenant au régiment du Roi à Nancy, ville de garnison. Les opinions dans l’Armée ressemblaient alors à celles de la nouvelle Assemblée : monarchistes, royalistes constitutionnels et jacobins.
Un an après la prise de la Bastille, la journée du 14 juillet à Paris fut marquante. Tous les régiments et départements prêtèrent serment à la Constitution, devant Louis XVI et Marie-Antoinette, de l’Assemblée et en présence d’un peuple en délire. L’esprit de la révolte s’étendit.
La révolte gagna les rangs de l’Armée, « contre les ennemis de la liberté ». Le 12 août, le Roi publia à Nancy un décret disciplinaire, provoquant une baccanale généralisée dans les rues de la ville. Un désordre qualifié de « crime de lèze-nation » par l’Assemblée. La garnison refusa de se soumettre et le marquis de Bouillé, général de l'armée de Meuse, Sarre-et-Moselle fut envoyé pour mater les mutins.
Bouillé arriva le 31 août à Nancy dans un climat explosif. Au moment du face à face, André Désilles s’interposa en plaçant sa tête symboliquement devant la bouche d’un canon. « Ce sont des Français, vos amis et vos frères… » hurle-t-il, « le boulet ne parviendra que teint de mon sang… »

12:05 Publié dans Résidence étudiante | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : paix, histoire